KEKEUNOU Sévilor1;
L’absence des données sur l’acridofaune des milieux urbanisés, nous a amené à étudier le niveau de diversité de l’acridofaune de la zone urbaine de Yaoundé, pour établir le lien entre cette diversité et les types de végétation herbeuse de cette localité pendant la grande saison sèche. Les captures ont été effectuées mensuellement de décembre 2019 à février 2020, soit une fois toutes les quatre semaines, à l’aide de filet fauchoir dans deux types de végétations (champ de culture et jachère). Les spécimens échantillonnés ont été analysés au laboratoire de Zoologie de la Faculté des Sciences de l’Université de Yaoundé I. Ils ont été dénombrés (loupe tri-oculaire de marque HEERBRUGG et loupe binoculaire de marque OLYMPUS), codifiés, filmés et regroupés en morpho-espèces, mesurés et rédécrits pour une parfaite identification (Clés dichotomiques), puis conservés dans les piluliers contenant de l’alcool de 95 % dilués. Cette étude a permis de recenser 290 individus dont 64% dans les jachères et 36% dans les champs de cultures. Dans ces deux types de végétations, 18 espèces acridiennes appartenant à 18 genres mono-spécifiques, neuf sous-familles et trois familles. La famille des Acrididae a été la plus riche et la plus abondante en espèces (15 espèces et 90,68% d’individus), suivie des Pyrgomorphidae (02 espèces et 7,24% d’individus) et Tetrigidae (01 espèce et 2,07% d’individus). La similitude a été grande entre les communautés acridiennes de Mbang-kolo et Obobogo (Cn= 0,11) et faible entre celles de Mvog-betsi et Ekounou (Cn= 0,01).
Mots clés : Acridien, urbanisation, taxinomie, diversité.
