EVALUATION DU STRESS BIOLOGIQUE CHEZ LES FEMMES PORTEUSES DU CANCER DU SEIN

TRACK 4 : Global Health / One Health
CBS21_ORA_1214
EVALUATION DU STRESS BIOLOGIQUE CHEZ LES FEMMES PORTEUSES DU CANCER DU SEIN
DEUTOU HOGOUE Gildas Ingrid;

KOANGA MOGTOMO Martin Luther; ELOUNDOU Albertine; DINA BELL Esther;

  1. UD
  2. UD
  3. HG
  4. HG
* Email : deutoug@yahoo.fr

Deutou Hogoue Gildas Ingrid a, Dina Bell Esther b, Eloundou Albertine b, Koanga Mogtomo Martin Luther a

aDépartement de Biochimie, Faculté des Sciences, Université de Douala, BP: 24 157 Douala, Cameroun
bHôpital Général de Douala, BP: 4856, Douala, Cameroun.

Auteur Correspondant : Email : deutoug@yahoo.fr, Tél : (+237) 676233008 / 690431701
Introduction : Le cancer du sein reste une préoccupation majeure de santé publique dans le monde et au Cameroun en particulier. La recherche des facteurs de risques en relation avec cette pathologie serait un outil de prévention, de dépistage et de suivi thérapeutique. À cet égard, le cortisol et l’adrénaline, constitueraient les marqueurs du stress biologique. L’objectif général de cette étude était de caractériser le taux de cortisol et d’adrénaline dans une population de femmes atteintes de cancer du sein et de celles apparemment saines.
Méthodes : La collecte des données a été réalisée à partir d’un questionnaire et les échantillons sanguins ont été prélevés pour le dosage immuno-enzymatique par spectrophotométrie du cortisol et de l’adrénaline. Les paramètres anthropométriques ont été enregistrés à l’aide du bio-impédancemètre. L’analyse des données a été effectuée avec le logiciel statistique SPSS 22.0 pour Windows.
Résultats : Les cas (51,1%) et les témoins (36,4%) étaient en surpoids (IMC>= 25 Kg/m²). Les cas avaient des taux d’adrénaline et du cortisol élevés par rapport aux témoins. Concernant l’analyse de l’adrénaline, 86,7% (39/45) chez les cas et 75% (33/44) chez les témoins étaient en hyper-adrénalinémie tandis que pour le cortisol, 33,33% (15/45) des cas et 11,4% (5/44) des témoins étaient en hyper-cortisolémie. Le test de Khi² a révélé une corrélation statistiquement significative entre le cortisol et le cancer du sein (p = 0,013 ; r = 0,7). De plus, l’évaluation des risques après calcul des odd ratio a montré que l’hyper- cortisolémie était un facteur de risque [OR (IC 95%) = 3,90 (1,27 – 11,93)] significativement associé (p = 0,013) au développement du cancer du sein.
Conclusion : La cortisolémie pourrait donc être un excellent marqueur de dépistage précoce du stress biologique, de plus elle a une corrélation significative avec le cancer du sein.
Impact de l’étude : Prévention, dépistage précoce et amélioration de la prise en charge des patientes atteintes de cancer du sein au Cameroun
Mots clés : Cancer du sein, Stress biologique, Adrénaline, Cortisol